Ça va les chevilles ?

Parfois pour faire passer un message, une petite histoire vaut mieux qu’un long discours.

Deux femmes sont à la terrasse d’un café en train de discuter. Elles se connaissent depuis quelques mois par une amie commune. Ce ne sont pas encore de vraies amis mais plutôt de bonnes copines.

Ce jour-là elles discutent de choses et d’autres et la discussion les emmène à parler de leurs compagnons.
La première raconte :
“- Tu sais l’autre jour, Jérôme, le collègue de mon fiancé est passé prendre l’apéro à la maison. On a fait notre soirée et une fois que l’on s’est retrouvés seuls mon chéri m’a dit :
“- Jérôme ne l’a pas capté mais j’ai vu son petit jeu. Il pense toujours que l’on ne voit pas ce qu’il cache derrière son masque mais j’ai bien vu qu’il aimerait que tu fasses partie de sa “collection” même s’il ne l’avouera jamais…”.
Moi je lui ai répondu “- Mhhh, je vois bien que c’est un séducteur mais à ce point-là tu crois ? Je n’avais pas vraiment remarqué mais enfin, ceci dit je sais que je suis formidable donc ça ne m’étonnerais pas non plus ^^ ! “

Là sa copine qui écoute son récit se raidit un peu et avec une petite mine lui dit “- Hey ça va là les chevilles ! T’es grave quand même à chaque fois on dirait une mégalo, tout le monde ne rêve pas de toi !”

“… j’ai dit […] que je suis formidable. Et oui je le pense. Il n’y a pas de mal à ça. Tu sais, pendant de longues années, d’ailleurs presque depuis ma naissance je me suis sous estimé, j’avais bien intégré cette habitude populaire selon laquelle il faut être modeste.”

La première de lui répondre “- Non, ce n’est pas ce que j’ai dit, ce que j’ai dit c’est que je suis formidable. Et oui je le pense. Il n’y a pas de mal à ça. Tu sais, pendant de longues années, d’ailleurs presque depuis ma naissance je me suis sous estimé, j’avais bien intégré cette habitude populaire selon laquelle il faut être modeste. Puis un jour cette manie m’a fait plonger au plus bas. Cette faille quelqu’un l’a vu, s’y est engouffré et l’a exploitée, m’a pompé, m’a puisé, épuisé, jusqu’à la moelle. Jusqu’à m’ôter ce qui fait qui je suis.
Je m’en suis sortie de justesse, j’ai mis du temps à reconstruire et à décortiquer tout ça. Et depuis, tu sais quoi, je me fiche totalement que l’on me prenne pour une “mégalo” parce que je n’affiche pas cette fausse modestie de façade qu’il faudrait que j’affiche. Car je pense que je suis formidable et c’est cette façon de penser qui devrait être la norme.
Je pense que je suis formidable et je n’ai aucune gêne à le dire car je sais les dégâts que ça fait quand on ne se le dit pas assez.

Comment devenir quelqu’un de bien et oser l’être si dans notre tête l’on s’en empêche ?”

 « La confiance est le fruit d’un long chemin de doute»
Olivia Kichop 

Voilà cette petite histoire que j’ai créée pour méditer avec vous sur le sujet de la modestie et de la confiance en soi 🙂
Vos réflexions et réactions sont bienvenues en commentaires.

Quelques citations pour compléter :