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Ca se saurait - Grandes questions et petites astuces Ca se saurait - Grandes questions et petites astuces
Grandes questions et petites astuces
20 février 2018

Préservation des océans : on en parle pour la semaine de la pêche responsable !

Faut-il arrêter de manger du poisson pour endiguer la surexploitation des océans ? Une pêche durable est-elle réellement possible ? Comme moi, vous vous posez peut-être quelques questions autour de votre consommation de poisson.

Semaine peche responsable

Pour la semaine de la pêche responsable, en partenariat avec MSC et l’ASC, Édouard Le Bart, Directeur du Programme MSC France répond à mes questions.

Du 19 février au 25 février, le Marine Stewardship (MSC) et l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) organisent la Semaine de la Pêche Responsable pour sensibiliser aux enjeux et à l’urgence de la préservation des ressources et des milieux aquatiques. Édouard Le Bart, Directeur du Programme MSC France répond à mes questions pour vous en dire plus sur l’intérêt que nous devons porter à ces questions dès aujourd’hui afin de pouvoir consommer du poisson pour encore longtemps.

NB : Le MSC, « Marine Stewardship Council » (en français « Conseil pour la bonne gestion des mers ») est une ONG indépendante née en 1997 d’un partenariat entre WWF et Unilever dans le but de promouvoir des pratiques de pêche durable.

 

  • La consommation mondiale de produits de la mer a presque doublée en 50 ans (plus de 20kg par personne et par an) et 31% des stocks mondiaux de poisson sauvage sont surexploités (et 58 % sont pleinement exploités, estimations de la FAO, Organisation pour l’alimentation et l’agriculture aux Nations unies). Finalement, est-ce que la solution ne serait tout simplement pas d’arrêter de manger du poisson, ou d’en manger beaucoup moins ?

Il faut sans doute modérer notre consommation de protéines animales en général, mais si on considère ce problème à l’échelle planétaire, l’arrêt pur et simple de la consommation de poisson n’est pas une solution si évidente. Tout d’abord, comparé aux animaux terrestres, produire ou capturer du poisson consomme peu d’énergie et d’eau. Ainsi, manger du poisson peut s’avérer moins « polluant » que manger un steak. Le poisson représente d’ailleurs 17 % des apports en protéines dans le monde (jusqu’à 70 % dans certains pays côtiers). Ensuite, il fait vivre 10 à 12 % de la population mondiale, soit quelque 700 millions de personnes, en grande majorité en Asie (84 %). Arrêter de manger du poisson serait donc se priver de protéines qui sont finalement moins polluantes que d’autres, ainsi, si l’intention est louable, en réalité ce n’est pas la solution et cela peut même s’avérer plus délétère écologiquement parlant si l’on prend la situation dans son ensemble à l’échelle planétaire.

Edouard le Bart directeur programme MSC france

 

 

 

 

Manger du poisson peut s’avérer moins « polluant » que manger un steak […] L’arrêt pur et simple de la consommation de poisson n’est pas une solution si évidente
– Édouard Le Bart, Directeur du Programme MSC France

 

 

 

 

 

  • Pensez-vous qu’il soit réellement possible de répondre à la demande en poissons de la planète sans surexploiter les milieux naturels ?

Ce dont je suis sûr, c’est qu’il y a aujourd’hui urgence à agir pour la préservation des ressources aquatiques et que les programmes de certification et de labellisation crédibles y contribuent efficacement. Face à la surexploitation des zones de pêches et face à la demande toujours plus importante, l’aquaculture se développe de manière fulgurante. S’ils ne sont pas maîtrisés, ces développements rapides peuvent avoir des impacts néfastes pour l’environnement. Or, des labels comme le nôtre permettent de faire adopter durablement de bons comportements, tant aux entreprises qu’aux consommateurs.

Nous ne pouvons à nous seuls changer les choses et c’est à chaque acteur d’agir

Aujourd’hui, après 20 années d’existence, nous avons suffisamment de recul pour pouvoir affirmer que l’impact de nos certifications MSC est positif et qu’il porte ses fruits sur l’état des ressources et les impacts environnementaux. Les pêcheries certifiées MSC ont fait des progrès en améliorant leurs pratiques et leurs connaissances : maintien en bonne santé des populations de poisson, gestion durable des pêcheries, diminution des impacts sur les écosystèmes et l’habitat marins. Depuis 1997, 94% des pêcheries certifiées ont dû apporter au moins une amélioration de leurs pratiques. On dénombre ainsi plus de 1 230 améliorations réalisées sur l’ensemble des pêcheries certifiées, et beaucoup d’autres en cours de développement. Nous agissons donc concrètement pour préserver les ressources marines. Bien sûr, nous ne pouvons à nous seuls changer les choses et c’est à chaque acteur d’agir, par exemple en choisissant d’adhérer à des labels comme le nôtre. Mais tout cela donne de l’espoir pour le futur, en tout cas de notre côté nous faisons notre maximum pour.

  • De plus en plus de consommateurs sont soucieux de consommer des poissons plus sains pour eux et qui ne sont pas pêchés ou élevés dans de mauvaises conditions. Mais quand ils se rendent dans le rayon poisson de leur supermarché, les logos se multiplient et difficile de savoir auquel se fier. Quand un produit affiche votre label, l’écolabel bleu MSC, qu’est-ce que cela lui garantit ?

label-mscEffectivement, aujourd’hui les consommateurs sont conscients des enjeux liés aux ressources aquatiques. 7 sur 10 se disent prêts à agir et changer leurs habitudes de consommation pour des produits plus durables et une étude réalisée en 2016 par GlobeScan montre que 8 français sur 10 reconnaissent que la sauvegarde des océans passe par une consommation de produits de la mer durables.

La bonne volonté est donc là. Mais lorsqu’ils font leurs courses, ces mêmes consommateurs n’ont pas toujours le temps ni l’information sur l’origine du poisson, la technique de pêche utilisée ni l’état du stock. C’est pourquoi nous avons tenu à créer notre label MSC qui est un moyen simple et rapide de repérer les produits de la mer durables.

Ce label MSC garantit que les stocks de poissons sont pérennisés, les écosystèmes préservés et les activités de pêche sont bien gérées. Car il ne s’agit pas seulement de privilégier une espèce plutôt qu’une autre, une technique de pêche ou une zone géographique à d’autres ; c’est un ensemble complexe d’information, suivies dans le temps qui permet de déterminer si une pêcherie est durable ou non. Et c’est ce que garantit le label MSC. En plus des aspects environnementaux, le label MSC garantit que la traçabilité du produit est assurée du bateau à l’assiette puisque toutes les entreprises de la chaîne d’approvisionnement doivent être certifiées pour utiliser le label.

La bonne volonté est là mais lorsqu’ils font leurs courses, les consommateurs n’ont pas toujours le temps ni l’information sur l’origine du poisson, la technique de pêche utilisée ni l’état du stock.

Label MSC poisson

  • Certains spécialistes et associations pour l’environnement affirment que c’est l’ensemble de nos habitudes de pêche qui seraient à revoir si nous voulions réellement une « pêche durable ». Ils reprochent à votre label de « cautionner la pêcherie industrielle » et de ne pas aller assez loin dans la démarche. Que leur répondez-vous ?

Si la certification MSC est la plus reconnue et adoptée au monde, c’est certainement parce que c’est aussi l’une des plus exigeantes. Pour bien comprendre l’apport de la certification MSC, il faut comprendre les principes qui la gouvernent. L’évaluation MSC est volontaire et ouverte à toute pêcherie qui souhaite mesurer son niveau de durabilité. On parle ici d’une exigence de résultats et pas seulement de moyens : il ne faut pas uniquement adopter de bonnes pratiques, bannir telle ou telle espèce ou tel ou tel engin de pêche, il faut pouvoir prouver scientifiquement que le résultat est là pour les 3 principes directeurs de nos critères: une ressource en bonne santé, un écosystème préservé et un système de gestion efficace. Chaque pêcherie est unique, selon l’espèce qu’elle cible, sa technique de pêche ou sa zone géographique et c’est donc une étude approfondie au cas par cas qui est nécessaire pour juger de la durabilité de chacune. Pour reprendre les termes de votre question, je dirais donc que les seules pêcheries que nous « cautionnons » sont les pêcheries durables, quelles qu’elles soient: artisanales, industrielles, côtières, hauturières, au casier, au chalut, etc.

  • Avec l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) et l’association France Nature Environnement, vous signez une tribune “POISSON : l’Appel à l’action »  dans laquelle vous écrivez : « L’urgence de la situation ne nous autorise plus à attendre les prochains grands rendez-vous politiques […] il faut agir dès maintenant pour […] améliorer les pratiques soutenables de pêche [et] mobiliser tous les acteurs en dépassant les « clivages » ».  Quels sont, à votre avis, les défis concrets que nous allons devoir affronter ces prochaines années pour atteindre cet objectif ?

Les pressions que subissent les Océans sont de plus en plus nombreuses. Au-delà des mauvaises pratiques de pêche ou d’aquaculture, ce sont également les problématiques de pêche illégale, de travail forcé, de pollution, de changement climatique qui vont également devoir être prises en compte. Pour nous le premier défi est tout d’abord de mobiliser l’ensemble des parties prenantes, des pêcheurs aux consommateurs. Parmi les organisations qui travaillent sur ces sujets, les rôles et les approches diffèrent, mais nous nous accordons tous sur une même réalité : il faut agir dès maintenant. Le second grand défi est également de développer la connaissance scientifique. Suivre les évolutions des stocks de poissons, comprendre la biologie des espèces, mieux connaître la diversité écosystémique, cartographier les fonds marins, etc. : mieux comprendre nous permettra de mieux gérer les ressources aquatiques et mieux préserver nos océans. Un autre des grands défis reste de sensibiliser les consommateurs et de les responsabiliser, de les engager à faire les bons choix pour l’environnement.

Enfin, en ce qui concerne plus spécifiquement le programme MSC, nous affichons trois ambitions supplémentaires qui feront partie de nos défis à venir :  prendre en compte les problématiques de travail forcé dans la filière des produits de la mer, rendre accessible à l’ensemble des pêcheries (notamment dans les pays émergents) nos programmes de pratiques durables et accompagner les pêcheries qui ne répondent pas encore aux exigences du MSC pour qu’elles s’améliorent.


Label ASC

Le label “ASC”

En plus du label bleu foncé MSC vous pourrez parfois trouver un label d’un bleu plus clair, le label ASC :

Il est apposé sur les produits issus cette fois non pas de la pêche à proprement parler mais de l’aquaculture gérée de façon responsable. Il pose des exigences aux aquaculteurs pour limiter leur impact sur l’environnement et les conditions de travail pour les employés sur les sites d’élevage. Ce label permet de vous assurer en tant que consommateur que le produit que vous achetez respecte des critères de production responsable ce qui permet de soulage la pression sur les stocks sauvages.


Nous nous accordons tous sur une même réalité : il faut agir dès maintenant

Label peche durable

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Sabrina Debusquat

Journaliste santé à Alternative Santé et Plantes & Santé, membre de l'Association des Journalistes Scientifiques de la Presse d'Information.

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